Le dimanche 25 août, nous prîmes la direction d’Osnabrück pour nous rendre sur le champ de bataille de Kalkriese, là où eut lieu la « Varuschlacht », une défaite cinglantes des armées romaines. En l’an 7, l’empereur Auguste nomma le général romain Publius Quintillus Varus, gouverneur de Germanie avec comme mission d’organiser ces nouvelles régions que les Romains venaient de conquérir. Varus se fit très vite détester par les Germains et une conspiration se monta, dirigée par le chef de la tribu germanique des Chérusques, Arminius. Lors d’une inspection dans l’est de la Germanie, en l’an 9, Varus à la tête de trois légions, subit un assaut des Germains qui détruisirent les armées romaines. Cette défaite poussa les Romains à se replier à l’ouest du Rhin et marqua l’échec de l’implantation romaine en Germanie. Quant à Arminius, il va devenir le premier héros national allemand, sous le nom de Hermann, l’équivalent de Vercingétorix, mais vainqueur des Romains.
A Kalkriese, sur le supposé champ de bataille, les visiteurs peuvent monter sur une tour métallique pour survoler le champ de bataille, emprunter la voie des légions, entre des marécages et des collines boisées d’où émergèrent les Germains. Un musée présente la bataille et des objets trouvés sur place, dont le célèbre masque en fer, sans doute porté par des cavaliers romains.
![Tous les membres de l'UE exposent un masque à l'effigie du pays, sur le sentier menant à la tour d'observation..](http://societe-histoire-rixheim.fr/wordpress/wp-content/uploads/2014/01/IMG_1517.jpg)
Des masques, dédiés à la paix, à l’effigie des pays membres de l’UE, longent le sentier menant à la tour d’observation.
![Mention des](http://societe-histoire-rixheim.fr/wordpress/wp-content/uploads/2014/01/IMG_1615.jpg)
Mention des 17ème, 18ème et 19ème légions, des trois unités de cavalerie, des troupes auxiliaires et des nombreux civils accompagnant cette armée.
Dans l’après-midi nous nous dirigeâmes vers le Dummersee, un lac glaciaire, née de la fonte de l’inlandsis, le glacier venu du pôle et qui recouvrait ces plaines d’Europe du nord, il y a 10 000 avant Jésus-Christ. Deuxième lac intérieur de Basse-Saxe, le Dummersee, d’une superficie initiale de 80 km2 à la fonte des glaciers, s’étend aujourd’hui sur 16 km2 et est une grande base de loisirs.
Ensuite nous reprîmes la route de Lohne où nous étions attendus au Magazin, le local de stockage de l’IML. Pour son 25ème anniversaire, le Musée proposait aux Lohnois cette journée portes ouvertes pour découvrir ses réserves. C’est dans ce local que sont traités les troncs d’arbres utilisées dans les « Bohlenwege », ces chaussées construites entre – 5000 et -3000 pour traverser les zones marécageuses. Lorsque de telles pièces de bois sont découvertes, il faut les plonger dans une solution sucrée afin de garantir leur conservation.
![A l'entrée du Magazin, le dépôt de l'IML, devant une machine agricole fabriquée par la firme lohnoise Trenkamp.](http://societe-histoire-rixheim.fr/wordpress/wp-content/uploads/2014/01/IMG_1717.jpg)
A l’entrée du Magazin, le dépôt de l’IML, devant une machine agricole fabriquée par la firme lohnoise Trenkamp.
![Les troncs sont plongés dans des solutions sucrées pour garantir leur conservation.](http://societe-histoire-rixheim.fr/wordpress/wp-content/uploads/2014/01/IMG_1657.jpg)
Benno Dräger expliquant le processus de conservation de ce bois millénaire dans des solutions sucrées.
![Un peu partout les incontournables éoliennes, une des énergies alternatives au nucléaire abandonné par l'Allemagne.](http://societe-histoire-rixheim.fr/wordpress/wp-content/uploads/2014/01/IMG_1629.jpg)
Un peu partout les incontournables éoliennes, une des énergies alternatives au nucléaire abandonné par l’Allemagne.
Le soir, nous étions invités sur le « Bauernhof » de Jürgen Göttke-Krogmann, le fils du maire qui initia le jumelage en 1987 avec Pierre Braun, alors premier magistrat de Rixheim. Lors de sa venue à Rixheim en 2012, pour l’inauguration de la place Hemuth Göttke-Krogmann, Jürgen avait invité les Rixheimois en visite à Lohne à venir découvrir son exploitation. Cette visite fut donc incluse dans notre programme et comme il s’est spécialisé dans l’élevage des bovins Galloway, la plus ancienne race à viande des Iles Britanniques,il nous invita à une dégustation autour d’une soirée barbecue. Après les agapes, il nous proposa une petite promenade mais comme il était déjà bien tard, nous n’eûmes pas la chance d’apercevoir ces bovins de race écossaise.
![La présentation de la ferme : le bâtiment du XIX et à gauche une extension moderne avec un toit végétalisé.](http://societe-histoire-rixheim.fr/wordpress/wp-content/uploads/2014/01/2013-08-25-Grillabend-0059.jpg)
La présentation de la ferme : le bâtiment du XIX et à gauche un nouveau bâtiment pour un accueil de groupes avec un toit végétalisé.
![Dans les prés, une oeuvre d'art appréciée des bovins qui viennent s'y frotter.](http://societe-histoire-rixheim.fr/wordpress/wp-content/uploads/2014/01/2013-08-25-Grillabend-0081.jpg)
Dans les prés, une oeuvre d’art appréciée des bovins qui viennent s’y frotter. « Les animaux ont aussi droit à l’art » expliqua Jürgen, passionné par son activité d’éleveur.
Le lendemain, le lundi 26 août, nous partîmes à la découverte de Brême, en compagnie de quelques amis du Heimatsverein, dont Werner Steinke qui assuma le rôle de guide. Il trouva aisément une place de parking pour le bus et nous emmena par la belle Böttcherstrasse vers la place du Marché, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, en 2004. Après la visite guidée de l’Hôtel de Ville, nous déjeunâmes dans le très particulier restaurant du Ratskeller, situé sous le Rathaus. L’après-midi, nous découvrîmes la cathédrale St-Pierre (le Sankt Petri Dom) et le vieux quartier du Schnoor, avec ses maisons des XV-XVI siècles, un ensemble prisé des touristes.
Cette ruelle, édifiée entre 1923 et 1933, par le négociant Roselius, enrichi par le commerce du café (longtemps une spécificité du port de Brême), constitue un bel ensemble architectural de maisons de briques avec des pignons remarquables.
A notre arrivée sur la Place du Marché, nous fûmes surpris d’y découvrir une énorme statue de Roland de Roncevaux, un héros cher au coeur des Brêmois. La Chanson de Roland, le neveu de Charlemagne, a été traduite en allemand et comme Charlemagne, c’est une figure marquante de l’histoire de France et de l’histoire de l’Allemagne. Un dicton brêmois veut que la ville de Brême disparaîtra quand la statue, haute de 10 mètres, se brisera. Durant les bombardements de la deuxième guerre, la ville avait protégé la statue par un coffrage de sable, de bois et de béton.
![En face du Rathaus, le Schütting, bâtisse du XVI siècle qui accueillait la corporation des marchands de cette ville membre de la Hanse.](http://societe-histoire-rixheim.fr/wordpress/wp-content/uploads/2014/01/IMG_1815.jpg)
En face du Rathaus, le Schütting, bâtisse du XVI siècle qui accueillait la corporation des marchands de cette ville membre de la Hanse.
![Et dans un angle de la place, la sculpture en bronze de Gerhrad Marks, des animaux musiciens de Brême, inspiré du conte de Grimm. des animaux de Brême.](http://societe-histoire-rixheim.fr/wordpress/wp-content/uploads/2014/01/IMG_1820.jpg)
Et dans un angle de la place, la sculpture en bronze de Gerhrad Marks, les animaux musiciens de Brême, inspirée du conte de Grimm.
![Dans la salle d'honneur du Rathaus, avec son décor renaissance et ses maquettes de bateaux, symboles de la puissance maritime de la ville de Brêm.](http://societe-histoire-rixheim.fr/wordpress/wp-content/uploads/2014/01/069-IMG_8223.jpg)
Dans la salle d’honneur du Rathaus, avec son décor Renaissance et ses maquettes de bateaux, symboles de l’ancienne puissance maritime de la ville de Brême.
![La peinture de 1532 de Bartholomé Bruyn représentant Charlemagne, à gauche, donnant l'évêché de Brême à Willehad, premier évêque de Brême.](http://societe-histoire-rixheim.fr/wordpress/wp-content/uploads/2014/01/058-IMG_8210.jpg)
La peinture de 1532 de Bartholomé Bruyn représentant Charlemagne, à gauche, nommant Willehad, premier évêque de Brême, en 787.
L’après-midi fut d’abord consacré à la découverte de la cathédrale St Pierre, édifice d’abord roman, édifié aux XI-XII siècles, transformé en gothique du XIII au XVI et agrandi au XIXème siècle. Elle fut en partie endommagée lors des bombardements anglo-américains durant la Deuxième Guerre Mondiale.
Ensuite nous partîmes dans les ruelles du Schnoorviertel, un quartier aux nombreuses boutiques de souvenirs, dont les célèbres musiciens de Brême, souvent présents dans les vitrines
L’après-midi se termina par le traditionnel temps libre dédié au shopping, avant de reprendre la route pour Lohne.