Lors de notre excursion 2013, nous avons visité ce musée, installé dans le château transformé au XVI siècle par Lazare de Schwendi, aujourd’hui propriété de la Confrérie Saint-Etienne.
L’ ancien château de Lazare de Schwendi, après avoir connu de nombreux propriétaires, est acheté par la Confrérie Saint-Etienne en 1973 qui y inaugure le Musée du Vignoble en 1981.
La cour intérieure du château.
Le Musée expose ses collections dans 300 m2, sur trois niveaux : au rez-de-chaussée sont présentées de grandes pièces, alors que le premier étage est consacré au travail du vigneron et aux métiers annexes. Au troisième étage, le Musée expose différents documents relatifs à l’histoire du vignoble en Alsace.
Un pressoir ambulant.
Un énorme pressoir à vis de 1716.
Un public attentif aux explications de la guide, dans ce rez-de-chaussée aménagé comme une cave viticole.
Les anciens se souviennent des vendanges pratiquées jusque dans les années 1960 dans les collines de Rixheim, de Habsheim.
Des cuves, une hotte, des objets autrefois très répandus à Rixheim.
Un pressoir des années 1925, comme il en existe encore beaucoup.
Une cuve et un fouloir.
L’enseigne du gourmet Dopf. Le gourmet ( Weinsticher, en allemand), sorte de dégustateur fixait le prix du vin après expertise.
Une hotte à fumier utilisée pour apporter l’engrais dans les vignes.
Des outils de tonnelier, provenant de la tonnellerie de J.B.Mandres d’Ammerschwihr.
Une bouteille de Tokay de 1895.
La guide, toujours aussi passionnante, captive son auditoire.
Un décret du district de Colmar en date du 10 Floréal de l’An II de la République française (29 avril 1794), limitant la vente de vin dans les auberges au profit des armées, des hôpitaux….
Cette mesure prise par le Directoire du district de Colmar (une assemblée élue pour diriger le district, qui deviendra sous Bonaparte l’arrondissement) s’inscrit dans la panoplie des décisions prises par les Montagnards (1793-94) pour sauver la République, menacée par les armées des souverains étrangers, hostiles à cette République française.
Un tableau de la qualité des vins d’Alsace de 1700 à 1899, d’après la chronique de la viticulture alsacienne de Claude Muller. En violet, les mauvaises années, en vert, les années d’abondance et en blanc, les très bons millésimes.
La carte de la progression du phylloxera dans le vignoble alsacien. Cette s’est implantée suite à l’introduction en Europe de plants de vigne américains, infestés par des pucerons du phylloxera. L’infection d’un cep entraîne sa mort en trois ans. Apparu en Alsace, en 1876, chez un pépiniériste à Bollwiller, le fléau se propage rapidement et en 1893, 370 ha de vignes sont infectés dans le Haut-Rhin. En 1911, ce sont 4 429 ha et les autorités allemandes procèdent à la destruction des vignes touchées, avec désinfection du terrain, laisé en frichre pendant 5 ans. La vigne ne peut y être replantée qu’au bout de 10 ans.
Cette crise du phylloxéra marque la disparition du vignoble de plaine en Alsace : sur les collines de Rixheim, les parcelles de vignes reculent fprtement et là où on replante c’est une variété de vins hybrides, encore connus par les anciens Rixheimois.
Dès 1898, les vignobles de Habsheim de Rixheim sont touchés par cette maladie.
La une du journal viticole « Wein am Oberrhein », publié à Colmar en 1911.
Les amateurs de l’histoire du vignoble alsacien ont pu visiter les 28 et 29 septembre 2013 l’exposition sur la vigne dans le Sundgau, un remarquable travail de Monique et Christian Voegtlin, membres de la Société d’Histoire d’Eschentzwiller et de Zimmersheim (SHEZ). Cette exposition fera d’ailleurs l’objet du prochain bulletin que publiera la SHEZ .