Le dimanche 2 juin 2013, nous étions 33 à participer à l’excursion proposée par la SHR : le matin, Turckheim et l’après-midi Kientzheim.
Le groupe se divisa en deux parties qui alternèrent dans la matinée la visite guidée de la ville et celle du Musée des Combats de la Poche de Colmar.
La promenade dans les charmantes ruelles de Turckheim nous permit profiter des richesses architecturales de cette ancienne ville fortifiée, qui adhéra à la Décapole en 1354 : des bâtiments Renaissance, des maisons à oriel, les nombreux emblèmes de métiers sculptés sur les linteaux, la porte du Brand récemment rénovée… La galerie de photos ci-dessous vous permet d’avoir un aperçu de cette visite de la ville.
- Le corps de garde, bâtiment du XVI siècle, était l’ancien poêle, le lieu de réunion des corporations, jusqu’à leur suppression par la Révolution française. Le bâtiment, surmonté d’un campanile avec sa cloche qui appelait au rassemblement, a servi après la Révolution de corps de garde et de prison et abrite aujourd’hui la police municipale et l’office de tourisme. Ce dimanche-là, la fontaine était ornée aux couleurs du Vatican car c’était la Fête-Dieu.
- Mais que regardent-ils donc sur la façade du Corps de garde ?
- La façade est ornée du blason du Saint-Empire Romain Germanique, auquel appartenait la ville de Turckheim jusqu’en 1648, date du rattachement à la couronne de France.
- Vue sur l’Hôtel de Ville, bâtiment Renaissance, édifié à la fin du XVI siècle, et sur l’église Sainte-Anne, reconstruite en 1836-1840, et qui a conservé l’ancienne tour-clocher dont la base remonte au XII siècle.
- Sur la façade Renaissance de l’Hôtel de Ville, on retrouve le blason de Turckheim : une porte, déjà en vigueur, dès le XIV siècle.
- Le dernier étage du clocher date du XV siècle et comprend un cadran solaire qui indique les heures en chiffres romains. Le toit est surmonté du symbole des vignerons, un tonnelet (le Knopf d’une contenance de 14 setiers, soit 271 litres) , doré à l’or de ducat et et d’une girouette avec une étoile , qui peut être assimilée à une représentation stylisée des outils du tonnelier.
- Une borne, de 1583, limitant le ban de Turckheim : on y retrouve le blason de la ville, la porte.
- Les rares vestiges des remparts encore visibles au fond d’une propriété de la Rue des Vignerons.
- Le groupe est attentif aux explications du guide.
- L’attente durant la visite guidée.
- L’Hôtel » Aux deux clés », un bâtiment du XVII, l’ancienne auberge « A l’Aigle ».
- L’enseigne de l’Hôtel « Aux deux clés »
- La mention de la date de construction, 1620, sur l’un des piliers de l’Hôtel aux deux clés..
- Une cariatide, sculptée, à l’angle de l’Hôtel aux deux clés.
- Devant l’Auberge de l’Homme sauvage, construite en 1609. Le bâtiment est très vite la propriété d’un gourmet aubergiste, l’intermédiaire entre les vignerons et les marchands et qui fixe le prix du vin.
- L’enseigne » A l’homme sauvage ». Faut-il y voir le mythe du bon sauvage, développé au XVIII par les philosophes comme JJ Rousseau ?
- Un superbe oriel, daté de 1567, reposant sur un pilier en bois. C’est l’un des six oriels que compte la ville de Turckheim.
- Un bel oriel Renaissance, avec des panneaux sculptés, sur la façade d’une maison de la Grand-Rue.
- L’oriel de l’Auberge au Boeuf rouge, datant du début du XVII siècle.
- Vue sur l’oriel de l’Auberge au Boeuf rouge, Rue Wickram et sur le clocher de l’église Sainte-Anne.
- Une des nombreuses enseignes qui orne les rues de Turckheim : ici le constructeur d’un moulin, avec la demi-roue à aube.
- L’emblème du fondeur de cloche.
- L’emblème du boulanger, un bretzel.
- L’emblème du tonnelier.
- L’ emblème d’un drapier.
- L’emblème d’un vigneron, avec la serpette.
- Vue sur la Tour du Brand, du XIV, récemment rénovée.
- La Tour du Brand, vue de l’extérieur de la ville, avec une canonnière en forme de gorgone grimaçante.
- La canonnière,à la bouche grimaçante.
- Sur le toit de la porte, on retrouve l’emblème de la ville de Turckheim.
- Vue sur la Tour du Brand, prise depuis le fossé qui entourait la ville.
La matinée nous permit aussi de découvrir le Musée des Combats de la Poche de Colmar, un établissement qui nous avait prêté des objets et documents pour notre exposition sur les Malgré Nous du mois de novembre 2012.
La visite fut passionnante et nous fûmes tous frappés par la richesse documentaire de ce petit musée qui mérite d’être plus connu : armes, équipement militaire, dont certaines pièces appartenaient au maréchal De Lattre, photographies, objets divers, scènettes avec des mannequins…. Vous trouverez plus de détails dans l’article consacré à ce Musée.
Le repas de midi fut pris à Turckheim, à l’Auberge du Veilleur.
L’après-midi, nous rejoignîmes Kientzheim où nous étions attendus au château de Schwendi, qui accueille aujourd’hui la Confrérie Saint-Etienne qui y a installé le Musée du Vignoble et des Vins d’Alsace. Une visite guidée nous plongea dans l’histoire et le monde de la vigne.

Au cours de cette visite, de nombreux participants se rappelèrent le temps, pas si lointain, où les collines de Rixheim étaient encore plantées de vignes.
Vous trouverz plus de détails dans l’article présentant ce Musée, dédié à la vigne en Alsace.
En fin d’après-midi, Christian Thoma, président de la SHR, proposa à ceux qui le souhaitaient de procéder à une petite visite guidée de la cité de Kientzheim, qui a conservé son enceinte médiévale. Il leur fit découvrir les peintures murales de la Danse macabre sur les murs de l’église, les ex-votos de la chapelle Saint Félix-Saint Régule, le célèbre Lalli, une canonnière, en forme de masque sur la Porte Basse.

La canonnière dite du Lalli, dans la porte basse : cette figure grimaçante comporte même une langue articulée. Le lalli désigne un bavard à la langue fourchue.

Un extrait de la fresque de la danse macabre sur le mur nord de l’église: les trois morts accueillent les trois vifs en ces termes : « Tel je fus comme tu es, tel que je suis, tu seras ».
- A gauche des trois morte et des trois vifs, les fresques évoquent les attitudes à adopter pour bien passer l’épreuve du Jugement dernier : visiter les malades, les prisonniers, nourrir ceux qui ont faim…

L’intérieur de la chapelle St Félix-St Régule, avec ses ex-votos.
Les statues de la Vierge et de Saint Jean encadrant le Christ en croix, rescapées du saccage de l’église de Sigolsheim au XV, se sont mises à pleurer un dimanche de 1466, avant les vêpres. Ce miracle a transformé cette chapelle en lieu de pèlerinage.
Détruite lors des combats de la Libération, en décembre 1944, la chapelle fut reconstruite en 1965.
L’année prochaine, en 2014, pour fêter les trente ans de l’association, née en 1984, et pour marquer le début du centenaire de la Première Guerre Mondiale, la SHR envisage un déplacement sur deux jours sur Metz et Verdun.