NOTRE EXCURSION EN LORRAINE EN 2015.

Le dimanche 7 juin, sous un soleil éclatant, une trentaine de membres de la SHR ont mis le cap sur la Lorraine pour découvrir la Cité de l’Image à Epinal et le château de Beauvau-Craon à Haroué.

Dans la cour d'honneur du château d'Haroué

Dans la cour d’honneur du château d’Haroué.

La matinée fut consacrée à la visite guidée de la Cité de l’Image, à Epinal, une structure qui se compose du Musée de l’Image, bâtiment édifié en 2003, qui présente l’histoire des images du XVII au XX siècle, et de l’ancienne Imagerie Pellerin, devenue l’Imagerie d’Epinal, une entreprise toujours en activité, et dont la visite des locaux permet de découvrir les anciennes techniques d’impression de ces images. Tout au long du XIX siècle, ces images, revendues dans les villages par les colporteurs, ont assuré la transmission d’un savoir populaire, à travers des images pieuses, des illustrations d’ évènements politiques et historiques, ou des scènes de la vie quotidienne.

Devant le bâtiment du Musée de l'Image, construction contemporaine avec sa façade en verre sérigraphié.

Devant le bâtiment du Musée de l’Image, construction contemporaine avec sa façade en verre sérigraphié.

La visite commença par la présentation des différentes techniques d’impression, dans les ateliers de l’ancienne Imagerie Pellerin, une entreprise fondée en 1796 par Jean-Charles Pellerin (1756-1836), marchand cartier-dominotier (cartes à jouer et feuilles de jeux) né à Epinal, qui souhaitait devenir « imagier ». Il associa les techniques du bois gravé pour le dessin et le coloriage au pochoir à la presse Gutemberg et se lança dans la production d’images : images saintes, images  liées au culte napoléonien, illustrations des contes de Perrault et des fables de La Fontaine, …. Les descendants de Jean-Charles Pellerin poursuivirent son oeuvre en adaptant de nouvelles techniques, comme la lithogravure ( utilisation de blocs de pierre calcaire polie plus faciles à graver et plus résistants aux tirages que le bois) puis en introduisant la mécanisation  avec l’aquatype, une machine qui colorie mécaniquement jusqu’à 9 couleurs et pouvait produire 350 images à l’heure. A son apogée, l’entreprise employait jusqu’à 150 salariés.

 Dans la salle de la presse Guteberg

Dans la salle de la presse Gutenberg.

Le colporteur d'images.

Le colporteur d’images.

Le motif à imprimer

Un motif à imprimer.

Mise en place de la feuille sous la presse.

Mise en place de la feuille sous la presse.

L'impression avec la presse Gutenberg.

L’impression avec la presse Gutenberg.

Une image pieuse imprimée par l'Imagerie Pellerin.

Une image pieuse imprimée par l’Imagerie Pellerin.

La technique de la lithogravure : le bloc de pierre calcaire polie est posée sur une presse adaptée, dite "lithographique"

La technique de la lithogravure : présentation d’un bloc de pierre calcaire polie, qui était posé sur une presse adaptée, dite « lithographique ».

Devant un aquatype.

Devant un aquatype.

Inventé par Monsieur Orsini, maître imprimeur à Paris, l’aquatype fut présenté à l’Exposition Universelle de 1900 à Paris. Dès 1902, l’Imagerie Pellerin fit l’acquisition d’un premier aquatype à 7 couleurs, puis en 1911 d’un modèle 9 couleurs. Ces machines colorient mécaniquement les planches à l’aide de pochoirs, une technique beaucoup plus rapide que le pochoir manuel. L’Imagerie Pellerin disposa en tout de 6 aquatypes, dont deux sont toujours présentés au public lors de la visite, et encore en état de marche.

Dans l'atelier de fabrication de l'Imagerie d'Epinal, où s'impriment encor aujourd'hui les images d'Epinal.

Dans l’atelier de fabrication de l’Imagerie d’Epinal, où s’impriment encore aujourd’hui les images d’Epinal.

La technique du pochoir à la brosse.

La technique du pochoir à la brosse.

Les visites se terminèrent par le passage à la boutique de l’Imagerie, où il est possible d’acquérir des reproductions d’anciennes images, tout comme des créations plus récentes.

La planche sur le 152ème Poilus.

La planche sur le 152ème Poilus, en vente à la boutique.

Une des images du culte napoléonien: la victoire de Wagram, en vente à la boutique.

Une des images du culte napoléonien: la victoire de Wagram, en vente à la boutique.

Le déjeuner fut pris au bord de la Moselle, dans le restaurant Bagatelle, dans un bâtiment construit en 1938 par l’architecte W. Kunz.

Un bras de la Moselle, aménagé en parcours de canoë-kayak.

Un bras de la Moselle, aménagé en parcours de canoë-kayak.

Juste ne face, le restaurant Bagatelle.

Juste en face, le restaurant Bagatelle.

Des convives...

Des convives…

en pleine discussion.

… en pleine discussion.

La bonne humeur autour de la table...

La bonne humeur autour de la table…

L'étage était dédié à la SHR.

L’étage du restaurant était dédié à la SHR.

Le château de Beauvau-Craon à Haroué.

Le château de Beauvau-Craon à Haroué.

Après le repas, la journée se poursuivit par la visite du château de Beauvau-Craon, à Haroué, érigé au XVIII siècle. Le duc de Lorraine, Léopold, donna en 1720 la terre d’Haroué à son ami Marc-Antoine de Beauvau-Craon, vice-roi de Toscane, prince du Saint-Empire-Romain-Germanique et Grand d’Espagne. Sur l’emplacement de l’ancien château érigé par François de Bassompierre (1579-1646), le prince de Beauvau fit construire un nouvel édifice. Il confia les travaux à Germain Boffrand (1667-1754). Né à Nantes, élève de Jules-Hardouin Mansart, Germain Boffrand était devenu l’architecte du duc de Lorraine, pour qui il procéda à la modernisation du château de Lunéville (1708-1709), à la construction de l’église St-Jacques de Lunéville. A Haroué, il utilisa les 4 tours et les douves du château de Bassompierre et s’attacha à intégrer les symboles du temps dans sa construction : le château compte 365 fenêtres, 52 cheminées, 12 tours ou tourelles et 4 ponts.

D’autres artistes de la cour de Lorraine travaillèrent au château comme le ferronnier nancéen Jean Lamour (1698-1771) dont le talent embellit la place Stanislas à Nancy, ou encore le sculpteur Barthélémy Guibal (1699-1757), auteur des statues du château de Lunéville et des fontaines de la place Stanislas à Nancy.

Aujourd’hui, ce château est toujours la propriété habitée des descendants du prince de Beauvau-Craon.

L'arrivée du bus dans le jardin public situé en face du château.

L’arrivée dans le jardin public situé en face du château.

Le buste du maréchal de Bassompierre, qui fit édifier un château au XVI siècle.

Le buste du maréchal de Bassompierre, qui fit édifier un château au XVI siècle.

La grille d'entrée du château, oeuvre de Jean Lamour, est surmontée du blason des Beauvau-Craon.

La grille d’entrée du château, oeuvre de Jean Lamour, est surmontée du blason des Beauvau-Craon.

L'accès à la cour d'honneur emprunte l'un des 4 ponts.

L’accès à la cour d’honneur emprunte l’un des 4 ponts, et on remarque l’une des tours de l’ancien château.

L'un des groupes d'enfants sculpté par Barthélémy Guibal.

L’un des groupes d’enfants sculpté par Barthélémy Guibal.

Dans la cour d'jhonneur, la ferronerie des balcons est l'oeuvre de Jean Lamour.

Dans la cour d’honneur, la ferronnerie du balcon est l’oeuvre de Jean Lamour.

pause buvette dans le parc du château, en attendant le début de la visite.

Pause buvette dans le parc du château, en attendant le début de la visite.

L'entrée et le début de la visite guidée.

L’entrée et le début de la visite guidée.

Sortie vers les jardins

La sortie vers les jardins.

La façade du château tournée vers les jardins.

La façade du château tournée vers les jardins.

Une sculpture de Brathélémy Guibal et une des tours du vieux château intégré dans le nouvel ensemble.

Une sculpture de Barthélémy Guibal et une des tours du vieux château intégré dans le nouvel ensemble.

Un des 4 ponts qui enjambe les douves de l'ancien château.

Un des 4 ponts qui enjambe les douves de l’ancien château.

Quelques-unes des 365 fenêtres et 52 cheminées du château.

Quelques-unes des 365 fenêtres et 52 cheminées du château, avec les anciennes douves et l’une des tours de l’ancien château.

La façade avant du château.

La façade avant du château.

 

 

 

 

 

 

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