REVIVEZ NOTRE EXCURSION A BADEN-BADEN

Notre excursion du 15 mai 2016 a réuni 33 personnes qui ont été enchantées par la découverte de Baden-Baden en matinée, puis du château de la Favorite, à Rastatt, dans l’après-midi.

La ville de Baden-Baden, dont le nom évoque les thermes dans le Grand-Duché de Bade, est une ville d’eaux, depuis l’Antiquité romaine, grâce à la présence de sources d’eau chaude (65 degrés), dont les trois principales sont la Friedrichsquelle, la Fettquelle et la Murquelle. Une quatrième est appelée la Höllquelle (la source de l’enfer) et avec ses 68,2 degrés, c’est la plus chaude d’Allemagne.

Au XVI siècle, avec la Réforme protestante, la famille des margraves de Baden, apparue au Moyen-Age, se scinda en deux branches : la lignée catholique restée autour de Baden-Baden et la lignée protestante des Baden-Durlach, avec comme capitale Karlsruhe. Ce n’est qu’en 1771, avec l’extinction de la lignée catholique, que les Baden-Durlach réunifièrent le margraviat de Bade en prenant le titre de Grand-Duc de Bade.

A la fin du tragique XVII siècle (ravages de la Guerre de Trente Ans, destruction de la cité par les troupes de Louis XIV en 1689, lors de la guerre de la Ligue d’Augsbourg), Baden-Baden fut délaissée par son prince qui s’installa à Rastatt et y fit construire un superbe château baroque. La ville de Baden-Baden se releva sous le règne du Grand-Duc Charles-Frédéric (1728-1811). Son épouse, Louise de Prusse, relança le thermalisme et le Grand-Duc transporta sa résidence d’été à Baden-Baden, dont le château fut restauré.  Friedrich Weinbrenner, l’architecte de la Cour de Bade, édifia entre 1822 et 1824 une nouvelle maison de cure pour les loisirs des curistes (bals, jeux d’argent…), appelée Kurhaus. L’arrivée, en 1838, de Jacques Bénazet, un Français, originaire du Sud-Ouest et gérant de salles de jeux à Paris, au Palais-Royal, permit l’essor du casino de Baden-Baden, embelli par son fils Edouard Bénazet. Ces superbes salles au décor impressionnant ont fait dire à Marlène Dietrich que « le casino de Baden-Baden est le plus beau du monde ».

La journée commença donc par la visite guidée des salles du casino, installé dans le Kurhaus.

Dans le salon rouge Louis XIV du casino de Baden-Baden.

Dans le Salon rouge Louis XIV du casino de Baden-Baden.

Le Kurhaus, construit entre 1822 et 1824 par Friederich Weinbrenner, l'architecte du Grand Duc de Bade. avec ses huit colonnes d'ordre corinthien. C'est dans ce bâtiment que Jacques Bénazet développa à partir de 1838 un casino de plus en plus florissant. Son fils Edouard agrandit le bâtiment et y installe des salles à la décoration somptueuse .

Le Kurhaus, construit entre 1822 et 1824 par Friedrich Weinbrenner, l’architecte du Grand-Duc de Bade, avec ses huit colonnes d’ordre corinthien. C’est dans ce bâtiment que Jacques Bénazet développa à partir de 1838 un casino de plus en plus florissant. Son fils Edouard agrandit le bâtiment et y installa des salles à la décoration somptueuse.

Les tables de jeux du jardin d'hiver : cette salle est décorée de deux fontaines et de seize vases chinois.

La table de jeux de la roulette, dans le Jardin d’Hiver : cette salle est décorée de deux vasques et de seize vases chinois.

Devant l'une des fontaines, le buste de Jacques Bénazet. Après l'interdiction des jeux d'argent en France, par le roi Louis-Philippe, Jacques Bénazet, qui animait les salles de jeux parisiennes du Palais-Royal, vint s'installer à Baden-Baden en 1838. Il développa le casino, fit fortune et devint un des mécènes de la ville . Sa renommé fut telle qu'il fut surnommé le "le roi de Baden".

Devant l’une des vasques, le buste de Jacques Bénazet. Après l’interdiction des jeux d’argent en France, par le roi Louis-Philippe, Jacques Bénazet, qui animait les salles de jeux parisiennes du Palais-Royal, vint s’installer à Baden-Baden, en 1838. Il développa le casino, fit fortune et devint un des mécènes de la ville . Sa renommée fut telle qu’il fut surnommé le « le roi de Baden ».

La porte menant du jardin d'hiver à la salle florentine est décoré aux armes du Grand Duché de Bade.

La porte menant du Jardin d’Hiver à la Salle Florentine est décorée aux armes du Grand-Duché de Bade.

Le blason du Grand Duché de Bade.

Le blason du Grand-Duché de Bade.

Dans la Salle Florentine, appelée aussi Salle des mille bougies : du temps de Bénazet on y donnait des bals.

Dans la Salle Florentine, appelée aussi Salle des mille bougies : du temps de Bénazet on y donnait des bals.

La fresque du plafond de la Salle Florentine, autrefois salle de bal, rend hommage aux grands musiciens, Mozart, Haydn,....

La fresque du plafond de la Salle Florentine, autrefois salle de bal, rend hommage aux grands musiciens, Mozart, Haydn,…

Un aperçu de la décoration somptueuse de la Salle Florentine : on y retrouve les armoiries du Grand Duc de Bade.

Un aperçu de la décoration somptueuse de la Salle Florentine : on y retrouve les armoiries du Grand-Duc de Bade.

Une table de jeu de la Salle Florentine.

Une table de jeu de la Salle Florentine.

Le Club Bernstein, création contemporaine d'Oana Rose, architecte à Francfort: animé par un DJ, ce club offre un moment de détente aux joueurs qui fréquentent le casino.

Le Club Bernstein, création contemporaine d’Oana Rose, architecte à Francfort: animé par un DJ, ce club offre un moment de détente aux joueurs qui fréquentent le casino.

Devant une machine à sous.

Devant une machine à sous.

Dans le Salon Pompadour.

Dans le Salon Pompadour.

Comme dans la plupart de ces salles somptueuses, voulues par Edouard Bénazet, le fils de Jacques, la décoration est l'oeuvre du Français Charles Séchan et les matériaux furent importés de France.

Comme dans la plupart de ces salles somptueuses, voulues par Edouard Bénazet, le fils de Jacques, la décoration est l’oeuvre du Français Charles Séchan et les matériaux furent importés de France.

Un décor digne des plus beaux châteaux.

Un décor digne des plus beaux châteaux.

Dans le Salon Rouge Louis XIV.

Dans le Salon rouge Louis XIV.

La fresque du plafond de l'immense Salon Rouge.

La fresque du plafond de l’immense Salon rouge.

Tables de jeux et piano blanc dans le Salon Rouge.

Tables de jeux et piano blanc dans le Salon rouge.

Les visiteurs ont du mal à quitter le Salon Rouge.

Les visiteurs ont du mal à quitter le Salon rouge.

Après la visite du casino, Christian Thoma, président de la SHR fit découvrir aux participants les charmes de la ville de Baden-Baden.

La première halte eut lieu devant la Trinkhalle, une buvette alimentée par l’eau de la source de la Friedrichsquelle, où les curistes pouvaient boire de l’eau thermale, une pratique dont les médecins du XIX louaient les bienfaits thérapeutiques. Ce bâtiment fut financé par Jacques Bénazet, « le roi de Baden ».

La Trinkhalle, construite en style florentin, entre 1839 et 1843, par Heinrich Hübsch, le succeseur de Weinbrenner au poste d'architecte du Grand Duc.

La Trinkhalle, construite en style florentin, entre 1839 et 1843, par Heinrich Hübsch, le successeur de Weinbrenner au poste d’architecte du Grand-Duc.

La porte qu'empruntaient les curistes venant du casino pour entrer dans la Trinkhalle.

La porte latérale qu’empruntaient les curistes venant du casino pour entrer dans la Trinkhalle.

Dans la galerie de la Trinkhalle, des fresques, voulues par le Grand-Duc Léopold, évoquent des contes et des légendes de la région de Bade.

Dans la galerie de la Trinkhalle, des fresques, voulues par le Grand-Duc Léopold, évoquent des contes et des légendes de la région de Bade.

Sur le fronton de la façade, le sculpteur Xaver Reich a illustré les vertus thérapeutiques de l'eau thermale: à gauche, les gens sont malades et après avoir bu l'eau de source que leur tend la nymphe centrale, ils s'en vont guéris. Le buste de l'Empereur d'Allemagne , Guillaume I, oeuvre du sculpteur Josef von Kopf, rappelle que Guillaume venait régulièrement en cure à Baden-Baden, d'abord comme prince héritier de Prusse, puis comme roi de Prusse, et enfin comme Empereur d'Allemagne.

Sur le fronton de la façade, le sculpteur Xaver Reich a illustré les vertus thérapeutiques de l’eau thermale: à gauche, les gens sont malades et après avoir bu l’eau de source que leur tend la nymphe centrale, ils s’en vont guéris.
Le buste de l’Empereur d’Allemagne , Guillaume I, oeuvre du sculpteur Josef von Kopf, rappelle que Guillaume venait régulièrement en cure à Baden-Baden, d’abord comme prince héritier de Prusse, puis comme roi de Prusse, et enfin comme Empereur d’Allemagne.

De la deuxième moitié du XIX siècle jusqu’en 1914, Baden-Baden, véritable capitale d’été de l’Europe, attira l’aristocratie de tous les pays, dont les Anglais qui amenèrent le tennis et le golf, mais aussi de nombreux Russes. Le lien entre Baden-Baden et la Russie trouve son origine dans le mariage du futur tsar Alexande I avec la princesse Louise, fille du Grand-Duc de Bade.  En 1863, trois empereurs se retrouvèrent dans la station thermale : François-Joseph d’Autriche, Alexandre II de Russie et Napoléon III. Les artistes furent aussi nombreux à fréquenter Baden-Baden: l’Américain Mark Twain, les Russes Dostoïevsky, Gogol, Tolstoï, les Allemands Brahms, Wagner, Weber, les Français Berlioz, Hugo, Musset, …

La plaque rappelant les séjours de Johann Strauss à Baden-Baden.

La plaque rappelant les séjours de Johann Strauss à Baden-Baden.

Pour aller du Kurpark vers la vieille ville, où se trouvent les établissements de bains, le visiteur emprunte la Léopoldplatz, une place qui porte le nom du Grand-Duc Léopold (1790-1852) : de cette place, part la Sophienstrasse, l’élégante rue bordée de boutiques de luxe, « les Champs Elysées » de Baden-Baden.

La Lépoldplatz est bordée par l'élégant Hôtel Victoria, dont le nom rappelle le séjour de la reine d'Angleterre Victoria. L'hôtel accueillit d'autres têtes couronnées comme le roi de Belgique.

La Lépoldplatz est bordée par l’élégant Hôtel Victoria, dont le nom rappelle le séjour de la souveraine britannique, la reine Victoria. L’hôtel accueillit d’autres têtes couronnées comme le roi de Belgique.

Non, non à Baden-Baden les bus ne sont pas tirés par des chevaux.

Non, non à Baden-Baden les bus ne sont pas tirés par des chevaux, il s’agit juste d’une calèche à touristes empruntant la Sophienstrasse. Cette rue porte le nom de l’épouse du Grand-Duc Léopold et elle comprend un terre-plein central, planté de châtaigniers.

Cette pharmacie de la Sophienstrasse, fondée en 1831 fut achetée en 1887 par Rössler, le pharmacien attitré de la Cour du Grand-Duc. Sur la façade, on trouve les armoiries du Grand-Duché de Bade et du Royaume de Prusse.

Cette pharmacie de la Sophienstrasse, fondée en 1831, fut achetée en 1887 par Rössler, le pharmacien attitré de la Cour du Grand-Duc. Sur la façade, on trouve les armoiries du Grand-Duché de Bade et du Royaume de Prusse.

Les armoiries du Royaume de Prusse avec la devise "Gott mit Uns" (Dieu avec nous), adoptée par la Maison de Prusse en 1701.

Les armoiries du Royaume de Prusse avec la devise « Gott mit Uns » (Dieu avec nous), adoptée par la Maison de Prusse en 1701.

Dans la Sophienstrasse, cette fontaine aux hérons est alimentée par l'eau chaude d'une des sources.

Dans la Sophienstrasse, cette fontaine aux hérons, une oeuvre de Karl Abiker en style Art Nouveau, est alimentée par l’eau chaude d’une des sources.

Lorsque Bismarck interdit à son tour les jeux d’argent dans l’Empire allemand, le casino dut fermer ses portes. Pour continuer à attirer l’aristocratie européenne, le Grand-Duc Friedrich décida de construire des thermes luxueux, inspirés des bains romains et des bains turcs de Budapest. L’architecte du Grand-Duc, Karl Dernfeld, édifia cet énorme établissement de bains, appelé Friedrichsbad, longtemps réservés aux seuls hommes. On construisit juste à côté un établissement pour les femmes, aujourd’hui disparu, suite à la construction d’un nouveau complexe thermal. Le Friedrichsbad est construit sur les vestiges d’anciens bains romains, des ruines romaines  aujourd’hui accessibles au public.

L'énorme Fridrichsbad avec sa coupole, inspirée des bains de Budapest. On devine à l'arrière-plan le clocher de la Stifskirche de Baden-Baden.

L’énorme Friedrichsbad avec sa coupole, inspirée des bains de Budapest. On devine à l’arrière-plan,  l’église de Baden-Baden, la Stifskirche.

L'entrée monumentale du Friedrichsbad avec le buste du Grand-Duc.

L’entrée monumentale du Friedrichsbad avec le buste du Grand-Duc, et les deux statues du dieu Asclépios (dieu grec de la médecine, romanisé en Esculape) et de sa fille Hygie (déesse de la santé et de l’hygiène).

Le Grand-Duc Frédéric I (1826-1907) qui régna sur le Duché de Bade de 1858 à 1907.

Le Grand-Duc Frédéric I (1826-1907), qui régna sur le Duché de Bade de 1858 à 1907.

Les Thermes de Caracalla, construites entre 1983 et 1985, remplacent l'établissement édifié en 1962 en lieu et place de les anciens bains des femmes, appelés Augustabad, en l'honneur d'impératrice Augusta, épouse de Guillaume I d'Allemagne, grande adepte des cures de Baden-Baden. L'établissement actuel porte le nom del'empreur romain Caracalla (181-217) qui fit une cure à Baden, qui portait alors le nom d'Aqua Aureliae après sa victoire sur les Alamans

Les Thermes de Caracalla, construits entre 1983 et 1985, remplacent l’établissement édifié en 1962 en lieu et place des anciens bains des femmes, construits près du Friedrichsbad et appelés Augustabad, en l’honneur de l’impératrice Augusta, épouse de Guillaume I d’Allemagne, grande adepte des cures de Baden-Baden. L’établissement actuel porte le nom de l’empereur romain Caracalla (181-217) qui, après sa victoire sur les Alamans,  aurait fait une cure en ces lieux.

Les fontaines d'eau thermale dans le hall des Thermes de Caracalla.

Les fontaines d’eau thermale dans le hall des Thermes de Caracalla.

La Spitalskirche, édifiée en 1486, était l'église de l'ancien hôpital communal qui voisinait avec la zone des établissemenst thermaux et qui fut rasé lors de la construction des bains de 1962 qui remplacèrent l'Augustabad.

La Spitalskirche, édifiée en 1486, était l’église de l’ancien hôpital communal qui voisinait avec la zone des établissements thermaux. Cet hôpital fut rasé lors de la construction des bains de 1962, qui remplacèrent l’Augustabad, eux-mêmes remplacés aujourd’hui par les thermes de Caracalla.

La visite se poursuivit par la Stifskirche, l’église Notre-Dame, une très vieille église, d’abord romane, remaniée en gothique et adaptée au baroque lors de la reconstruction de la ville après les destructions de 1689 par les troupes de Louis XIV. Au XIX siècle, la mode du Moyen-Age y apporta une décoration néo-gothique. Cette église donne sur le Marktplatz , la grande place de Baden-Baden, sous lequel se trouvent aussi les restes d’installations de bains des Romains.

La Stifskirche, avec son clocher baroque.

La Stifskirche, avec son clocher baroque.

A l’image de l’église de Saint-Denis pour les rois de France, la Stifskirche sert de nécropole aux princes de Bade et renferme 14 mausolées des margraves de Bade.

Le plus imposant des mausolées est celui de Ludwig Wilhelm (Louis-Guillaume) (1655-1707) qui régna de 1677 à 1707. Il guerroya contre l'ennemi turc ce qui lui valut le surnom de Türkenludwig (Louis le Turc).

Le plus imposant des mausolées est celui de Ludwig Wilhelm (Louis-Guillaume) (1655-1707) qui régna de 1677 à 1707. Il guerroya contre l’ennemi turc ce qui lui valut le surnom de Türkenludwig (Louis des Turcs).

Un détail de ce mausolée exubérant.

Un détail de ce mausolée exubérant, illustration de l’art baroque.

Derrière l’église, de 1803 à 1804, le Grand-Duc Karl-Friedrich fit construire par son architecte, Friedrich Weinbrenner, un Musée des Antiquités, pour recueillir les objets trouvés lors des différentes fouilles attestant de la présence romaine. De 1846 à 1851, le Grand-Duc Léopold fit raser ce bâtiment pour le remplacer par un établissement de bains, le Dampfbad, élevé par son architecte, Heinrich Hübsch. Les objets du Musée des Antiquités furent transférés au Musée historique de Karlsruhe, la capitale du Grand- Duché de Bade. Avec la construction du Friedrichsbad, le Dampfbad fut délaissé par les curistes et aujourd’hui, il accueille un groupe d’artistes contemporains, la « Gesellschaft der Freunde junger Kunst ».

A gauche, le Dampfbad, élevé de 1846 à 1851 par Heinrich Hübsch et à droite, l'arrière du Friedrichsbad, construit à partir de 1877 par Karl Dernfeld. La scupture contemporaine des trois amphores sur leurs échasses, oeuvre de Franz Stühler évoque le passé romain de Baden-Baden et évoque aussi l'ancien Musée des Antiquités qui précédait le Dampfbad.

A gauche, le Dampfbad, élevé de 1846 à 1851 par Heinrich Hübsch (l’architecte du Grand-Duc Karl-Friedrich) et à droite, l’arrière du Friedrichsbad, construit à partir de 1877, par Karl Dernfeld (l’architecte du Grand-Duc Friedrich ).
La sculpture contemporaine des trois amphores sur leurs échasses, oeuvre de Franz Stühler, évoque le passé romain de Baden-Baden et  l’ancien Musée des Antiquités, qui précédait le Dampfbad.

A l’approche de l’heure de midi, il fallut rejoindre le bus en empruntant l’escalier des Jésuites, qui longe l’ancien Collège des Jésuites, devenu aujourd’hui l’Hôtel de Ville. Au bas de cet escalier qui donne sur la Place des Jésuites, se dresse la monumentale statue du chancelier Bismarck. Cet homme d’Etat (1815-1898), séjourna à de nombreuses reprises à Baden-Baden, en compagnie de son souverain, roi de Prusse, puis Empereur d’Allemagne. En 1895, pour son 80ème anniversaire, Otto von Bismarck fut proclamé citoyen d’honneur de Baden-Baden. Et en 1915, pour fêter le centenaire de sa naissance, la ville lui édifia cette statue monumentale.

L'escalier des Jésuites avec la monumentale statue de Bismarck. Oeuvre du sculpteur Oscar Kiefer, la sculpture représente l'ancien chancelier de l'Empereur en chevalier, à l'image de la statue du héros médiéval Roland, comme celle de Brême.

L’escalier des Jésuites avec la monumentale statue de Bismarck. Oeuvre d’Oscar Kiefer, cette sculpture représente l’ancien chancelier de l’Empereur en chevalier, à l’image de la statue du héros médiéval Roland qui se trouve devant l’Hôtel de Ville de Brême.

Ce cheval décoratif qui regarde sur la Place des Jésuites est un clin d'oeil à l'activité hippique de Baden-Baden. Edouard Bénazet finança l'installation de l'hippodrome d'Iffezheim, situé périphérie de la ville et qui sert de cadre à de prestigieuses courses hippiques.

Ce cheval décoratif qui regarde sur la Place des Jésuites est un clin d’oeil à l’activité hippique de Baden-Baden. Edouard Bénazet finança l’installation de l’hippodrome d’Iffezheim, situé en  périphérie de la ville et qui sert de cadre à de prestigieuses courses hippiques.

La dernière halte eut lieu devant le théâtre de Baden-Baden. Suite à l’extension du casino, entrepris par Edouard Bénazet, qui fit disparaître la salle de théâtre située dans le Kurhaus, il fut décidé de construire un nouveau théâtre. Financé par Edouard Bénazet, mécène de Baden-Baden, comme son père Jacques, le théâtre fut construit entre 1860 et 1862 par l’architecte français Charles-Antoine Couteau.

La façade du très beau théâtre de Baden-Baden, avec en médaillon les portraits de Goethe et Schiller. Pour l'inauguration du théâtre en 1862, Hector Berlioz créa et dirigea l'opéra "Béatrice et Bénédicte".

La façade du très beau théâtre de Baden-Baden, avec en médaillon les portraits de Goethe et de Schiller. Pour l’inauguration du théâtre en 1862, Hector Berlioz créa et dirigea l’opéra « Béatrice et Bénédicte ».

A l’issue du déjeuner, l’après-midi fut consacré à la découverte du château de la Favorite, situé à 5 km de Rastatt, l’ancienne ville de résidence du margrave de Bade, après son départ de Baden-Baden, suite à la destruction de la ville par les troupes de Louis XIV. Construit entre 1710 et 1712, par l’architecte Michael Ludwig Rohrer, cette résidence d’été fut voulue par Sibylla Augusta, la veuve du margrave de Bade, le célèbre Türkenludwig (Louis des Turcs). Elle avait choisi cet endroit, à proximité de la capitale Rastatt, pour y édifier un château de chasse et de plaisance, à qui fut très vite attribué le nom de « favoritta ». Surnommé le château de porcelaine, cet édifice baroque se caractérise par une décoration exubérante de pierres fines, de panneaux de nacre, de stucs, de céramique…La décoration des pièces du château fut confiée au « designer » Franz Pfleger. La princesse, originaire de Bohême, y exposa son incroyable collections de porcelaines.

Sous le règne du fils d’Augusta, le margrave Ludwig-Georg, il servit de cadre à d’opulentes chasses de cour. En 1771, à l’extinction de la dynastie, tous les biens passèrent dans les mains du margrave de Baden-Durlach, installé à Karlsruhe, qui prit le nom de Grand-Duc de Bade. Le château de la Favorite devint leur résidence d’été, à quelques kilomètres de Baden-Baden. En 1805, le parc du château fut transformé en jardin à l’anglaise et l’ancienne façade principale devint la façade sur jardin.

Le château de la Favorite

Le château de la Favorite, oeuvre de Michael Ludwig Rohrer, l’architecte de la margrave Sibylla Augusta, originaire de Bohême comme la souveraine.

La "sala terrana", la salle de plein-pied sert aujourd'hui de salle de concert

La « sala terrana », ou « Gartensaal » est la grande pièce d’entrée, située dans l’axe principal du château. Les murs couverts de faïences de Delft lui donnent cette coloration bleutée. Ouverte sur les étages, cette salle octogonale accueille aujourd’hui des concerts.

Le Gartensaal s'ouvre jusqu'à la coupole qui couronne le château.

Le Gartensaal s’ouvre jusqu’à la coupole qui couronne le château.

La statue de la Charité, dans une des niches du Gartensall, décorait une fontaine destiné à rafraîchir la pièce en été. En fac dans l'autre niche se trouv la statue de la Justice. et la Jus

La statue de la Charité, dans une des niches du Gartensall, décore une fontaine, qui servait à rafraîchir la pièce en été. En face ,dans l’autre niche, se trouve la statue de la Justice.

Dans quatre autres niches se trouvent des allégories des saisons, en

Dans quatre autres niches, entourées de  petits angelots,  des statues  représentent les quatre saisons, comme ici l’été, reconnaissable aux gerbes de blé  dans la main droite de la femme.

Des assiettes en porcelaine présentées dans l'énorme cuisine du château.

Dans l’énorme cuisine du château.

L'étonnant cabinet des glaces s'inspire des plans de l'architecte français Daniel Marot. Les murs et le plafond sont couverts de motceaux de miroir, convexes ou concaves, de différentes tailles.

L’étonnant cabinet des glaces s’inspire des plans de l’architecte français Daniel Marot. Les murs et le plafond sont couverts de morceaux de miroir, convexes ou concaves, de différentes tailles. La souveraine y a aussi fait poser des miroirs venus de Venise.

Dans les chambres d'apparat ces "cheminées hollandaises" sont habillées de carreaux de faïencerie hollandaise.

Dans les chambres d’apparat ces « cheminées hollandaises » sont habillées de carreaux de faïencerie hollandaise.

Le non moins étonnant cabinet florentin à l'exubérante décoration : 758 panneaux ornés de mar

Le non moins étonnant cabinet florentin à l’exubérante décoration : 758 panneaux couverts de marbre, de granit, de pierres fines, de nacre, ornent les murs. Ils proviennent de Florence, de la manufacture que dirigeait Cosme III de Médicis. Ces panneaux représentent des oiseaux, des fleurs, des paysages, des portraits d’hommes célèbres. Ce cabinet florentin servit de cadre à l’éducation du fils de la souveraine.

L'ancienne façade principale du château, devenue la façade côté jardin après 1805, suite à la transformation du parc en jardin à l'anglaise.

L’ancienne façade principale du château, devenue la façade côté jardin après 1805, suite à la transformation du parc en jardin à l’anglaise.

La petite cascade aménagée dans le parc.

La petite cascade aménagée dans le parc.

la pieuse Sibylla Augusta fit aménager dans le parc cette chapelle en bois, dédiée à la Madone, appelée l'Ermitage.

La pieuse Sibylla Augusta fit aménager dans le parc cette chapelle en bois, dédiée à la Madone, appelée l’Ermitage.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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