Le jeudi 5 juin 2014, sous un beau soleil, l’hôpital de Rixheim, né il y a 150 ans, a tourné une nouvelle page de sa longue histoire avec l’inauguration de l’Arc-en-Ciel, nom donné aux nouveaux bâtiments qui se dressent dans la Grand-Rue-Pierre Braun. Avec cette nouvelle structure reliée au bâtiment existant de l’Arche, l’EHPAD Saint Sébastien dispose désormais d’une capacité d’accueil de 175 lits dont 15 en UVP (unités de vie protégées), pour les pensionnaires atteints de la maladie d’Alzheimer. Au milieu de ce nouvel ensemble, seule la chapelle, édifiée en 1901, témoigne de ce qu’était l’hôpital de Rixheim au début du XX siècle.
Commencée avec une prestation musicale du groupe folklorique des Thierstein Hüpfer de Riedisheim, la cérémonie s’est poursuivie par le couper de ruban et la bénédiction des nouveaux bâtiments par les représentants du culte. Dans ses paroles d’accueil, le pasteur Hubert Freyermuth s’est réjouit que les deux structures, l’Arche (inaugurée en 2000) et l’Arc-en-Ciel, portent des noms qui rappellent « l‘Alliance entre Dieu et l’humanité« , présente dans toutes les religions monothéistes et que « dans un monde que nous percevons souvent très gris et où il nous arrive de craindre de nouveaux tsunamis ou déluges, l’Arche et l’Arc-en-Ciel évoquent un avenir lumineux dans lequel nous pourrons nous engager sans crainte ». Il s’est montré plein d’espérance dans cette alliance et cette solidarité entre les humains, qui se vivent quotidiennement dans un tel établissement. Il a conclu son intervention en citant les paroles du Daïla Lama qui en 2009 avait dit que ce qui l’étonnait le plus dans l’humanité ce sont « les hommes … parce qu’ils perdent la santé pour accumuler de l’argent, ensuit ils perdent de l’argent pour retrouver la santé. Et à penser anxieusement au futur, ils oublient le présent de telle sorte qu’ils finissent par ne plus vivre ni le présent, ni le futur. Ils vivent comme s’ils n’allaient jamais mourir… et meurent comme s’ils n’avaient jamais vécu« .
Olivier Becht prit ensuite le relais, retraçant l’historique de l’établissement, expliquant le choix qui a été fait de construire les nouveaux bâtiments tout en laissant les résidents dans les anciens locaux appelés à être détruits, pour éviter de les reloger ailleurs. Ce chantier, étalé de 2011 à 2014, représente un coût de 12,8 millions d’euros. Il s’est aussi montré très inquiet quant au financement de la dépendance, un budget qui va exploser dans les années à venir.
Charles Buttner, soulignant la forte implication du Conseil Général, s’est félicité que dans le canton, grâce aux 175 lits de Rixheim et aux 65 lits de Riedisheim, les besoins actuels sont quasiment couverts.
L’architecte, Thomas Di Nizzi, a précisé qu’il a mis en oeuvre une architecture qui concilie le face-à-face entre l’esprit moderne des nouveaux bâtiments et l’esprit ancien de l’architecture du centre-ville.
Parmi les participants, était présent l’artiste Christian Geiger, auteur de la fresque « L’Arc-en-Ciel » qui orne la façade intérieure du nouvel EHPAD.
La cérémonie s’est terminée par le verre de l’amitié, offert dans la salle Sturm de l’Arche, et dans le hall, les participants ont pu découvrir l’exposition sur les 150 ans de l’hôpital, réalisée par la Société d’Histoire de Rixheim. Cette exposition, riche de 10 panneaux, raconte en images les pages marquantes de cette histoire qui a vu la Maison de Secours de 1864 devenir un hôpital rural puis un EHPAD.
La dernière phase de travaux consiste maintenant à raser la maison de retraite de 1987, une opération en cours.
Véronique Soth, directrice à Rixheim depuis 2004, ne verra pas la fin de ces derniers travaux, puisque depuis la fin juin 2014, elle a quitté Rixheim pour rejoindre l’équipe directionnelle du Centre hospitalier de Lons-le-Saunier.