NOTRE EXCURSION 2017 A HAGUENAU, 1ère PARTIE : LE MUSEE DU BAGAGE

Le 14 mai 2017, jour de la Fête de Sainte Jeanne d’Arc et de la passation de pouvoir entre François Hollande et Emmanuel Macron, eut lieu l’excursion annuelle de la Société d’Histoire de Rixheim. Pour cette édition 2017, Christian Thoma, président de la SHR, avait inscrit au programme la visite de la cité de Haguenau, une petite ville au riche patrimoine.

Le programme de cette journée commença par la visite du Musée du bagage, inauguré en 2014, suivi l’après-midi de la découverte de la richesse architecturale de Haguenau, pour se terminer par le Musée historique. Au départ, 36 personnes s’étaient inscrites mais suite à quelques forfaits de dernière minute, un groupe de 30 amateurs amateurs d’histoire passa la journée du 14 mai 2017 à Haguenau.

Le Musée du bagage est installée dans l'ancienne Banque de France de Haguenau

Le Musée du bagage est installé dans l’ancienne Banque de France de Haguenau.

Le Musée du bagage, créé par M et Mme Rolland, fut inauguré, le 22 avril 2016, dans les locaux de l’ancienne Banque de France de Haguenau, fermée en 2001-2002. Après dix ans de fermeture, cette superbe bâtisse retrouve ainsi une nouvelle vie.

Les excursionnistes sur le perron du Musée du bagage.

Les excursionnistes sur le perron du Musée du bagage.

Dans le hall de l'ancienne Banque de France, avec ses portes de sécurité.

Dans le hall de l’ancienne Banque de France, avec ses portes de sécurité.

Une collection d'accessoires, nécessaires au malletier lors de la fabrication des bagages et valises. Ces accessoires en laiton et en cuir composent "la bijouterie" du bagage. Les pièces de droite, plus imposantes, étaient utilisées par les malletiers américains, les pièces européennes, à gauche, étant plus discrètes.

Une collection d’accessoires, nécessaires au malletier lors de la fabrication des bagages et valises. Ces accessoires en laiton et en cuir composent « la bijouterie » du bagage. Les pièces de droite, plus imposantes, étaient utilisées par les malletiers américains, les pièces européennes, à gauche, étant plus discrètes.

Le groupe des 30 excursionnistes, dans le hall, devant une montgolfière, évoquant les voyages du XIX siècle.

Le groupe des 30 excursionnistes, dans le hall, devant une montgolfière, évoquant les voyages du XIX siècle.

Prêts pour le départ.

Prêts pour le départ.

La visite s’est faite en deux groupes en compagnie de guides passionnés et compétents qui nous ont fait découvrir une multitude de bagages, fabriqués par des maisons presigieuses comme les malletiers Goyard (maison parisienne née en 1853, lorsque François Goyard reprend l’entreprise Morel où il était apprenti), Moynat ( fondée en 1849) ou Louis Vuitton qui lança sa production en 1854. Alors que le coffre, sans poignées, sert au rangement à la maison, les malles, avec poignées, sont des bagages de voyages : d’abord bombées au temps des diligences, enduites d’huile de lin, pour se protéger de la pluie, les malles deviennent plates, après 1850, pour être facilement empilées dans les trains et les bateaux.

Un des guides en pleine explication, devant des bagages bien originaux.

Un des guides en pleine explication, devant des bagages bien originaux.

Un nécessaire à gigot de marque "Old England" de 1901.

Un nécessaire à gigot de marque « Old England » de 1901.

Un coffre de mariage, alsacien du XVIII siècle, en bois polychrome

Un coffre de mariage, alsacien du XVIII siècle, en bois polychrome

Un sac de diligence de 1830 (toile sèche-laiton-cuir)

Un sac de diligence de 1830 (toile sèche-laiton-cuir)

Une malle automobile de 1910 : conçue par le malletier Goyard et le carrossier Rheims et Aucher, le fond de la malle est légèrement bombé pour épouser le toit de l'automobile.

Une malle automobile de 1910 : conçue par le malletier Goyard et le carrossier Rheims et Aucher, le fond de la malle est légèrement bombé pour épouser le toit de l’automobile.

A droite, un sac de voyage de la maison Moynat, de 1910, en cuir et laiton, et à gauche un sac à linge, de 1850, en cuir et lin.

A droite, un sac de voyage de la maison Moynat, de 1910, en cuir et laiton, et à gauche un sac à linge, de 1850, en cuir et lin.

Un coffret, en bois, pour chapeau bicorne (vers 1900).

Un coffret, en bois, pour chapeau bicorne (vers 1900).

Un carton à chapeau claque.

Un carton à chapeau claque.

Une malle à chapeau haut-de-forme, vers 1870 (en cuir et laiton).

Une malle à chapeau haut-de-forme, vers 1870 (en cuir et laiton).

Une boîte à col de chemise (vers 1900).

Une boîte à col de chemise (vers 1900).

Le deuxième groupe à l'écoute des explications de la guide.

Le deuxième groupe à l’écoute des explications de la guide.

Deux malles bombées et une malle plate, toutes de fabrication américaine, en métal embossé, bois et cuir.

Deux malles bombées et une malle plate, toutes de fabrication américaine, en métal embossé, bois et cuir.

Une malle armoire de la marque américaine Innovation, vers 1900. Cette maison mit au point, vers 1895, les premières wardrobes, avec un éventail de cintres, permettant le transport de vêtements dans les meilleures conditions.

Une malle armoire de la marque américaine Innovation, vers 1900. Cette maison mit au point, vers 1895, les premières wardrobes, avec un éventail de cintres, permettant le transport de vêtements dans les meilleures conditions.

Un secrétaire à chaussures "Lily Pons" de la maison Louis Vuitton. Ce bagage fut commandé à la prestigieuse maison parisienne par la cantatrice Lily Pons ( 1898- 1976). Elle souhaitait pouvoir se déplacer en emportant une trentaine de paires de chaussures.

Un secrétaire à chaussures « Lily Pons » de la maison Louis Vuitton. Ce bagage fut commandé à la prestigieuse maison parisienne par la cantatrice Lily Pons ( 1898- 1976). Elle souhaitait pouvoir se déplacer en emportant une trentaine de paires de chaussures.

Le dessus du secrétaire à chaussures "Lily Pons" : on remarque la toile monogrammée "LV", que Georges Louis Vuitton (1857-1936) fit breveter en 1905. Ce monogramme , utilisé pour le première fois en 1896, et toujours en vigueur, permit à la maison Louis Vuitton de se différencier des autres malletiers. Avant cette date, le malletier Vuitton était passé de la toile grise à la toile rayée, puis aux damiers. Ce bagage porte aussi la bande d'écurie de sa propriétaire, la baronne von Klitzing-Baud. Ces bandeaux de couleur, basés sur ceux de l'écusson familial, permettaient au personnel de facilement identifier les nombreux bagages de ces riches voyageurs.

Le dessus du secrétaire à chaussures « Lily Pons » : on remarque la toile monogrammée « LV », que Georges Louis Vuitton (1857-1936) fit breveter en 1905. Ce monogramme , utilisé pour le première fois en 1896, et toujours en vigueur, permit à la maison Louis Vuitton de se différencier des autres malletiers. Avant cette date, le malletier Vuitton était passé de la toile grise à la toile rayée, puis aux damiers.
Ce bagage porte aussi la bande d’écurie de sa propriétaire, la baronne von Klitzing-Baud. Ces bandeaux de couleur, basés sur ceux de l’écusson familial, permettaient au personnel de facilement identifier les nombreux bagages de ces riches voyageurs.

Une malle plate de 1900 de la maison Moynat avec sa publicité : "Le bagage Moynat ne craint rien, il se défend et résiste bien, parce qu'il est solide". Ces bagages étaient garantis 5 ans. A l'arrière, une malle pour violoncelle et pour contrebasse.

Une malle plate de 1900 de la maison Moynat avec sa publicité : « Le bagage Moynat ne craint rien, il se défend et résiste bien, parce qu’il est solide ». Ces bagages étaient garantis 5 ans.
A l’arrière, une malle pour violoncelle et pour contrebasse.

Une malle-lit, Louis Vuitton, de 1868. Il s'agit du modèle civil, conçu pour les explorateurs. Un bagage de ce type fut commandé à Louis Vuitton, en 1901, par l'explorateur Pierre Savorgnan de Brazza. Il existait aussi une version militaire de cette malle-lit, plus petite et sans appui-tête ni pied de lit.

Une malle-lit, Louis Vuitton, de 1868. Il s’agit du modèle civil, conçu pour les explorateurs. Un bagage de ce type fut commandé à Louis Vuitton, en 1901, par l’explorateur Pierre Savorgnan de Brazza. Il existait aussi une version militaire de cette malle-lit, plus petite et sans appui-tête ni pied de lit.

Le lit estampilleé Louis Vuitton

Le lit de voyage  estampillé Louis Vuitton

La malle-bureau de la maison Goyard, vers 1920 : il s'agit du modèle Arthur Conan Doyle, car un tel meuble fut commandé par l'auteur des aventures de Sherlock Holmes.

La malle-bureau de la maison Goyard, vers 1920 : il s’agit du modèle Arthur Conan Doyle, car un tel meuble fut commandé par l’auteur des aventures de Sherlock Holmes.

Une malle bibliothèque de 1923 de Louis Vuitton.

Une malle bibliothèque de 1923 de Louis Vuitton.

La malle du capitaine Howard-Johnston, de la maison Goyard (vers 1940). Durant la Seconde Guerre mondiale, devenu contre-amiral, il dirigeait la division anti-sous-marine de l'amirauté britannique. . Sur la malle, on distingue sa bande d'écurie (de couleur verte), ses initiales ainsi que celles de la Royal Navy (RN).

La malle du capitaine Howard-Johnston, de la maison Goyard (vers 1940). Durant la Seconde Guerre mondiale, devenu contre-amiral, il dirigeait la division anti-sous-marine de l’amirauté britannique. . Sur la malle, on distingue sa bande d’écurie (de couleur verte), ses initiales ainsi que celles de la Royal Navy (RN).

Après cette plongée dans l’univers du voyage et du bagage, le repas  fut pris dans l’excellent Hôtel Restaurant Les Pins, à Haguenau. IMG_2509

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Après le repas, la journée se poursuivit avec la visite de la ville de Haguenau (voir deuxième partie).

 

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